Patrimoine de Saint-Nicolas-De-Redon

La commune de Saint-Nicolas-De-Redon comptait jadis plusieurs seigneuries qui ont laissé un patrimoine architectural particulier.

Les Fours à pains

La commune de Saint Nicolas de Redon possède sur son territoire 3 Fours à pains installés sur le village de Quinsignac, de la Provotaie et de la Jostais. Ces constructions sont entretenues par des associations nicolasiennes et lors de certaines manifestations des fournées de pain sont à disposition des nicolasiens.

La Chapelle St Joseph

La Chapelle St Joseph, située sur la VC2, à l’entrée du village de la Provotaie, restaurée par les « Amis de la Chapelle », est un élément du patrimoine communal.

Chaque année lors du dernier weekend d’août des festivités ont lieu sur cet emplacement pour le bonheur des visiteurs et des nicolasiens.

L’Etang Aumée

Sur les communes de St Nicolas de Redon et Fégréac, l’Etang Aumée est un plan d’eau agréable de 110ha, situé dans un espace boisé. Des sentiers de promenade sont à proximité de l’étang.

L’étang Aumée est une retenue d’eau créée lors de la construction du canal de Nantes à Brest, afin de retenir l’eau pour alimenter le bief du canal situé entre la « Digue » à Saint Nicolas de Redon et le « Bellion » à Fégréac. Cet étang jouit d’un cadre naturel avec une préservation de la faune et de la flore.

Il est à noter que ce bief, sous la responsabilité du Conseil départemental de Loire Atlantique a été réouvert à la circulation fluviale en 2010.

Ce lieu est idéal pour les sorties en famille et les activités nautiques grâce à sa base nautique.

Sur place : plage aménagée, terrain de volley, tables de pique-nique, aire de planche à voile, sanitaires, ainsi que la base nautique de l’étang Aumée.

Celle-ci vous propose différents stages de voile pendant les vacances scolaires et tout au long de l’année sur réservation.

Les mystérieuses barques de la Butte du Rouge

En vous promenant sur le chemin de halage entre le verger et le Bellion (coté marais), tout près de la Butte du Rouge, vous avez été surpris par la découverte de ces vieilles barques en métal posées les unes à côté des autres entre les arbres, en partie recouvertes par la végétation au bord du canal. Des explications plus ou moins farfelues circulaient quant à leur présence en ces lieux. Un important travail historique a permis à l’association Mémoire vivante de Fégréac et à son président, Hervé Ménager, de reconstituer le parcours de ces embarcations. Elles sont d’origine française et militaire.

Il s’agit de barques de pontage de modèle 1901 qui sont destinées à être assemblées par 2 par l’arrière et être reliées les unes aux autres par des poutrelles en sapin pour former un tablier de pont. Leur présence en ce lieu est due à 2 personnages importants : Ernst Sobotha et Marcel-Pierre Dahiez. Rapatrié du front russe, après une fièvre des marais, Ernst Sobotha est nommé commandant du bataillon de Génie de la 265 ème division d’infanterie en août 43. Cet Allemand est un savant, docteur en géoscience, géographe et ingénieur hydrologue. Il rejoint la division Junk, au Lion d’Angers et c’est là que les fameuses barques de pontage, prises de guerre au Génie d’Angers, sont attribuées à son bataillon. Les barques, montées sur des remorques métalliques, vont suivre le bataillon Sobotha. D’abord dans le secteur de Lorient-Quimperlé où la 265e opérera, notamment pour les combats de St Marcel puis dans les poches de Lorient et St Nazaire. Après le débarquement du 6 juin 1944, Ernst Sobotha est chargé par le général Junk de sécuriser un territoire de repli et prend ses quartiers à Fégréac le 22 juillet 1944, toujours avec les fameuses barques. Le 4 août, à l’annonce de l’arrivée des blindés américains, l’unité allemande fait sauter les ponts de la Vilaine, du canal et dynamitent les barques. Elles n’auront jamais été utilisées.

Marcel Pierre Dahiez était éleveur et boucher à Rennes. En 1939, il s’installe à la ferme d’Henrieux à Fégréac et achète des terrains à la Butte-Rouge. Comme il avait le don du commandement et qu’il savait prendre des décisions, il a été nommé commandant des FFI (Forces Françaises de l’Intérieur) du 1er bataillon du Génie divisionnaire de Loire inférieure puis chef de corps du 91e bataillon du Génie et il a été maintenu capitaine dans l’armée régulière. Après la guerre, il achète tout un lot de matériel vendu aux Domaines comprenant notamment les barques. Lorsque les Américains ont libéré la poche de St Nazaire, dix prisonniers allemands lui ont été affectés. Parmi eux il y avait Ernst Sobotha qui ne voulait pas rentrer en Allemagne de l’Est sous domination soviétique. Marcel Pierre Dahiez transportera les barques, à l’aide de son chaland, le Crépuscule, rebaptisé le Saint-Cyr, là où elles sont encore aujourd’hui, en territoire nicolasien. (Rédaction par Georges Colin – Président de l’AHPSNR)